Connu également sous le nom de « plaques de plâtre », le placo est largement utilisé dans la construction et dans la rénovation. C’est un matériau composé de deux couches de carton recyclé entre lesquelles du plâtre est coulé. Solutions rapides et économiques, ces plaques servent à réaliser des cloisons, des plafonds, des coffrages, ou encore à isoler les murs. Bien que leur pose soit facile, il faut cependant veiller à ce qu’elle soit correctement effectuée. Voici donc les erreurs fatales à éviter lors de la mise en place de ce matériau.
1. Choisir un mauvais produit et non adéquat
Il existe tant de plaques de plâtre à caractéristiques différentes, notamment en ce qui concerne leur épaisseur et leur résistance. Ce sont des critères déterminants qui vous permettent de trouver le produit pouvant convenir à votre projet. L’usage et la pièce de destination entrent également en jeu lors du choix.
Ainsi, des plaques BA13 sont idéales pour réaliser des cloisons ou des faux plafonds dans une pièce sèche. Elles sont de couleur blanche ou grise. Dans une pièce humide telle que la salle de bain, il est préférable d’opter pour des plaques hydrofuges qui résistent fortement à l’humidité et qui limitent la prolifération des moisissures. Quant aux plaques ignifugées, elles sont à privilégier dans les pièces de vie (séjour, cuisine) qui sont souvent équipées de chauffage et d’installations électriques.
Pour isoler thermiquement ou acoustiquement une pièce, orientez votre choix vers les plaques d’une épaisseur de 12,5 mm minimum. Vous pouvez vous en servir comme cloison ou faux plafond. Pour cela, il suffit d’insérer un isolant (laine de roche, laine de verre, laine végétale ou animale) entre deux plaques. Enfin, si le placo servira à fabriquer une cloison sur laquelle viendra se fixer un meuble (étagère, établi…), les plaques haute dureté sont recommandées.
Voici un tableau récapitulatif :
| Pièce | Type de placo |
|
|
|
|
|
|
|
|
Quoi qu’il en soit, choisissez des plaques de plâtre de bonne qualité afin de garantir la pérennité de l’ouvrage.
2. Négliger le support
Lors de la pose du placo, il faut prévoir des supports solides et robustes capables de soutenir la structure. Cela est d’autant plus vrai pour une cloison aménagée dans les combles qui doit supporter les vibrations causées par les mouvements de la charpente. On retrouve généralement des ossatures en métal ou en bois. Afin d’éviter la formation de fissures, il faut veiller à ce que ces derniers soient bien stables et correctement fixés.
3. Se passer des règles de pose
La réussite de la pose d’un placo passe incontournablement par le respect de certaines règles. Parmi les plus importantes figurent :
-
- l’espacement des plaques : la distance maximum entre deux plaques doit être de 1 mm.
-
- les raccords : pour éviter la formation de fissures entre les plaques et le plafond lors du montage d’une cloison, il est nécessaire de visser doucement le placo sur son support, puis de réaliser des joints d’ombre.
-
- la réalisation de la butée : les plaques doivent être mises en butée vers le plafond. Cela permet d’absorber les mouvements engendrés par le gros œuvre.
-
- le lissage des joints : la bande à joint doit être bien serrée et bien couverte d’enduit spécial joint. Si ce dernier est encore visible, ou bien si des aspérités apparaissent, il faut recommencer l’opération de lissage des joints. Petite astuce : évitez de vous aligner sur la première couche d’enduit, mais dépassez de 5 cm autour de la bande.
4. Ignorer le temps de séchage
Pour obtenir un rendu uniforme, il faut impérativement respecter un temps de séchage entre l’application de la première et de la seconde couche d’enduit. De même, si vous prévoyez d’appliquer des couches de peinture sur les plaques, veillez à ce que les précédentes soient complètement sèches pour éviter l’apparition des taches.