Saviez-vous que votre habitation individuelle peut avoir un impact significatif sur la qualité des rivières et des nappes phréatiques ? En effet, les eaux usées domestiques, si elles ne sont pas traitées correctement, peuvent polluer l’environnement. En ce sens, effectuer un diagnostic d’assainissement est indispensable pour les maisons non raccordées au tout-à-l’égout. Un tel bilan permet de vérifier l’état de votre installation d’assainissement non collectif (ANC) et de s’assurer qu’elle fonctionne efficacement. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus.
Qu’est-ce qu’un diagnostic d’assainissement ?
Il s’agit d’une évaluation détaillée des systèmes de traitement des eaux usées. Il inclut l’inspection des réseaux d’égouts, des fosses septiques, des stations d’épuration et des dispositifs de traitement individuels ou collectifs. Ce diagnostic est souvent requis lors de la vente d’un bien immobilier, afin de garantir que les installations sont conformes aux normes en vigueur et qu’elles ne présentent pas de risques pour l’environnement ou pour la santé publique.
Pourquoi un diagnostic d’assainissement est-il nécessaire ?
Un diagnostic d’assainissement est indispensable pour plusieurs raisons :
- Il permet de vérifier que les installations respectent les normes en vigueur, notamment les directives européennes et nationales en matière de traitement des eaux usées.
- Une installation défaillante peut entraîner des fuites d’eaux usées, contaminant les sols et les nappes phréatiques.
- Une mauvaise gestion des eaux usées peut provoquer des maladies et des nuisances sanitaires.
- Un système d’assainissement conforme et en bon état est un atout lors de la vente ou de l’achat d’un bien immobilier.
Comment se déroule un diagnostic d’assainissement ?
Le diagnostic d’assainissement consiste en une visite approfondie de votre installation d’assainissement non collectif (ANC) réalisée par un expert du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif).
Durant sa visite, le diagnostiqueur effectue les tâches suivantes :
- identifier les différents éléments de votre ANC (fosse septique, regards, canalisations, dispositif de traitement) ;
- vérifier l’état apparent de chaque composant (usure, corrosion, fuites, fissures) ;
- contrôler le bon fonctionnement de l’installation (écoulements, vidange, épuration) ;
- mesurer les paramètres clés (volume de la fosse, niveau des boues, qualité des effluents) ;
- s’informer auprès de vous sur les pratiques d’entretien et les éventuels problèmes rencontrés.
Sur la base de ses observations, il rédigera ensuite un rapport mentionnant les caractéristiques de votre ANC, les résultats des contrôles effectués, le niveau de conformité de l’installation à la réglementation en vigueur et les recommandations pour l’entretien, la maintenance ou la réhabilitation de votre système, si nécessaire.
Quels sont les dispositifs de traitement des eaux usées ?
Plusieurs options s’offrent à vous.
Fosses septiques
Les fosses septiques sont des systèmes de traitement primaire qui permettent de séparer les solides des liquides. Les eaux usées sont ensuite infiltrées dans le sol à travers un système de drainage.
Micro-stations d’épuration
Les micro-stations d’épuration offrent un traitement plus complet des eaux usées. Elles intègrent des processus biologiques et mécaniques pour les traiter avant leur rejet dans le milieu naturel.
Phytoépuration
La phytoépuration utilise des plantes pour le traitement des eaux usées. Ce système écologique repose sur les capacités de filtration et de dégradation des polluants via les racines des plantes.
Et les obligations légales en matière d’assainissement, on en parle ?
En France, la loi impose aux propriétaires de biens immobiliers des obligations en matière d’assainissement, qu’ils soient raccordés ou non à un réseau public.
Raccordement au tout-à-l’égout
Les habitations situées dans une zone desservie par un réseau public d’assainissement collectif doivent obligatoirement se raccorder à ce réseau dans un délai de deux ans à compter de la mise en service du réseau (article L1331-1 du Code de la Santé Publique). Les frais de raccordement sont à la charge du propriétaire. Il est possible de demander une aide financière à l’Agence de l’Eau de votre région. Le SPANC est chargé du contrôle de la conformité des raccordements.
Assainissement non collectif
Les habitations non raccordées au tout-à-l’égout doivent disposer d’un dispositif d’assainissement non collectif conforme aux normes en vigueur (article L1331-1 du Code de la Santé Publique). Un diagnostic d’assainissement réalisé par un expert du SPANC est obligatoire pour les habitations équipées d’un ANC au moins une fois tous les 6 ans (ou selon la périodicité définie par le SPANC). Le propriétaire est responsable de l’entretien régulier de son ANC et doit faire procéder à la vidange par une entreprise agréée au moins une fois par an.
Si le diagnostic révèle des non-conformités, le propriétaire doit réaliser les travaux de réhabilitation à ses frais.
Le non-respect de ces obligations légales peut entraîner des sanctions pénales :
- Amendes pour défaut de raccordement ou de mise en conformité de l’ANC.
- Injonction de travaux sous-astreinte.
- Possibilité de coupure d’eau.
Besoin de remettre aux normes votre système d’assainissement ? Contactez S.A.B Vidange.